L'élection est-elle un mode de désignation comme un autre ?
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L'élection est-elle un mode de désignation comme un autre ?

S
on principe est le suivant : des citoyens autorisés choisissent un représentant en votant pour des candidats. Celui qui a la majorité (arithmétique ou qualifiée) l'emporte.
L'élection suppose qu'elle soit effectué par plus de 2 personnes, en effet :
. avec une personne ce serait une une nomination.
. avec deux personnes qui seraient d'accord ce serait un plébiscite.
. avec deux personnes opposées ce serait un non-choix et une guerre assurée.
Voilà pourquoi il suffit de rajouter un troisième larron pour que la guerre soit remplacée par la frustration, c'est ça l'élection.
C'est pas beau ?
L'unique manière de rendre cette frustration viable pour l'électeur qui n'a pas vu son choix couronné de succés (couronné ! beau paradoxe pour une élection !), consiste à se dire «la prochaine fois ce sera mon champion qui gagnera». Quand y'a d'l'espoir ... !
Mais l'élection suppose également que les électeurs puissent choisir. Une élection à laquelle il n'y a qu'un candidat ressemble à tout sauf à une élection. Si le choix est voter-pour-Gérard ou voter-pour-Gérard, on est en droit de se poser des questions. Généralement ce fonctionnement abouti à des scores proches de la perfection : 99,99%.
Le 0.01% restant étant vite zigouillé.
On le voit l'élection n'est en rien comparable aux autres modes de désignations. Son postulat de départ est de faire confiance à l'électeur, de lui donner les moyens de décider .
Et ça, pour faire confiance à l'électeur on peut lui faire confiance les yeux fermés.
Imagine-t-on l'élection d'un candidat dont le programme affiché consisterait à dire, voter pour moi, je supprimerai l'élection, ce mode de désignation démagogique ?
Non évidemment !
Quoique !
Il ne serait jamais élu !
Quoique !
Stanislas Bergamote © le Soleil se lève à l'Est - 22/01/2002 - Ville de Talange - Nauroy-Rizzo - micro-Momentum