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uel plaisir dans sa petite auto du matin, sur une petite route qui traverse quelques champs puis un long bois, là où seulement chevreuils et renards sont les signes d'une vie animale, d'une vie tout court, quel plaisir d'entendre des voix.
Pas des voix divines, non plus des voix à la Jeanne d'Arc, pas des voix de son maître ni des voix bulgares, non rien de toutes ces hallucinations auditives.
Quel plaisir d'écouter celle d'André Dussolier lisant Proust.
Ben ouais !
Proust, le Marcel bien connu. Dussolier André, celui d'on connaît la chanson.
Les deux font la paire et ça dure 8 CD !
8 CD à s'enfiler à la suite.
Ecouter les longues phrases sinueuses, ces phrases pleines de rebondissements, ces phrases d'une précision hallucinante, ces phrases qui reviennent sur un détail, qui avancent, englobent, résolvent, quel plaisir de les écouter entre deux buissons servis par l'organe d'André !
Y'a pas à dire, c'est du tout bon !