1) Sur Coubertin
rien à dire
2) Sur le sport démocratique et de masse
Je pense que c'est un objectif, mais je suis quand même gêné par le
lien assez fort entre le sport et la compétition. Quand on pratique un sport, on est tenté de mesurer ce qu'on sait faire, et la compétition n'est jamais loin. Je distingue quand même les sports comme l'athlétisme (on joue contre un instrument de mesure : chronomètre, mètre, etc.) et les «
jeux » (on joue contre un adversaire vivant).
Dans le second cas (qui est en particulier celui de la boxe française, que je pratique sans jamais avoir fait de compétition), la compétition est à la fois très tentante (on a toujours un adversaire, et nécessairement envie de le battre, même gentiment) et impossible en toute rigueur (les qualités d'un sportif sont toujours multidimensionnelles, et on peut avoir A qui bat B qui bat C qui bat A (
paradoxe de Condorcet)). Dans le premier cas, c'est le contraire.
Tous comptes faits, je pense qu'il serait parfaitement possible de supprimer, ou affaiblir, la compétition dans le domaine des «
jeux », mais pas dans le domaine des sports ressemblant à l'athlétisme. L'athlétisme est d'ailleurs la base des J.O. modernes, et ce n'est peut-être pas un hasard.
3) Sur le statut des fonctionnaires pendant la Commune
Je pense que ce n'est pas
la faiblesse des revenus qui fait qu'un militant devient un « professionnel de la politique » ou pas. Les permanents syndicaux, à EDF, sont payés comme s'ils étaient agents.
Néanmoins, au moins en ce qui concerne la CFDT (à laquelle je continue à cotiser parce qu'en face, c'est pas mieux, et qu'il faut bien être syndiqué quelque part, quand on le peut), ils appliquent la ligne. A mon avis, ce qui provoque cela, c'est le fait d'être dépendant de ce revenu, de ne pas avoir de secours possible.
Par conséquent, il vaudrait mieux généraliser le travail à mi-temps (avec retour à plein facile en cas de défaite électorale, ou démission du parti pour cause de désaccord, ou etc.) pour les militants politiques, que de les payer mal.
De plus, je pense que cela vaut aussi pour les activités politiques non électives, c'est à dire les «
intellectuels ». Nombre d'entre eux donnent l'impression de ne plus avoir d'idées depuis belle lurette (voire plus), mais de continuer, parce qu'ils ne savent plus rien faire d'autre. La professionnalisation de la vie intellectuelle est un drame, au même titre que celle de la vie politique.