A jamais !
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A jamais !

N
ous stigmatisions dans une série de chroniques (voir les trois épisodes : «la fable de l'éléphant et de l'internet») les dangers que la mémoire incontrôlable du réseau pouvait faire peser sur les vies des citoyens. Aujourd'hui libération dans un article intitulé «Oubliez-moi !» aborde enfin le sujet sous un angle particulièrement intéressant.
Pour bien comprendre ce que nous disions, il est nécessaire de rappeler un principe fondamental. Avec l'internet l'oubli n'est plus possible. Donc la possibilité de changer, d'évoluer, de se tromper disparaît. Sans cesse, sans fin, quelque chose qui aura été publié sur quelque sujet que ce soit pourra être retrouvé, ressortir quand on ne s'y attend pas. La maîtrise de la trace qu'il entend laisser derrière lui échappe totalement au citoyen.
On imagine sans peine un débouché pour une «start up» cynique : développer un site populaire qui accueillerait les actes de contritions des personnes cités sur le réseau. Site à grand succès, site à l'audimat imbattable tant d'hommes ont de choses à faire oublier.

Stanislas Bergamote © le Soleil se lève à l'Est - 11/04/2000 - Ville de Talange - Nauroy-Rizzo - micro-Momentum