L

e troisième degré d’instruction embrasse tous les éléments de toutes les connaissances humaines.
L’instruction considérée comme partie de l’éducation générale y est absolument complète.
Elle renferme ce qui est nécessaire pour être en état de se préparer à remplir les fonctions publiques qui exigent le plus de lumière, ou de se livrer avec succès à des études plus approfondies.
Dans les instituts, on enseignera non seulement ce qu’il est utile de savoir comme homme, comme citoyen, à quelque profession qu’on se destine, mais aussi tous ce qui peux l’être pour chaque grande division de ces professions, comme l’agriculture, les arts mécaniques, l’art militaire, l’art médical.
Mais nous avons cru devoir distribuer les sciences d’après les méthodes qu’elles emploient, et par conséquent d’après la réunion de connaissances qui existe le plus ordinairement chez les hommes instruits ou qu’il leur est plus facile de compléter.
L’étude de chaque science met toute les diverses facultés de l’esprit en activité et contribue à les développer, à les perfectionner. Nous les exerçons même toutes à la fois presque dans chacune des opérations intellectuelles.
Comment attribuerez vous telle partie des connaissances humaines à la mémoire, à l’imagination, à la raison, si lorsque vous demandez par exemple à un enfant de démontrer une planche, une proposition de géométrie, il ne peux y parvenir sans employer à la fois sa mémoire , son imagination et sa raison ?

Prendra t on pour base la nature des objets ?
Le même objet, suivant la manière de l’envisager , appartient à des sciences absolument différentes.
Quelqu’autre base philosophique que l’on choisisse, on se trouvera toujours arrêté par des obstacle du même genre. Hors, dans une division philosophique on ne pourrait parvenir à une espèce d’équilibre quand réunissant par l’enseignement ce qu’on aurait séparé par la classification.
Nous avons donc imité dans nos distributions la marche que l’esprit humain à suivi dans ses recherches, sans prétendre l’assujettir. »