Une étiquette, discrète, anonyme, s'insinue dans notre quotidien. Elle est le passage obligé de la plupart de nos achats.
Il s'agit bien-sûr de l'étiquette avec des codes-barres.
Celle-ci est partout, elle remplace les prix pour mieux emprisonner ceux qui y sont confrontés.
Des barres cachent la valeur.

Pour franchir l'énigme de ces barres, il faut en connaître le code.

Quand ce nouveau Sphinx, ce gardien des prix livre son secret, l'Homme est autorisé à entrer dans le monde impitoyable de la consommation, où tout se vend, tout s'achète, mais où il risque peut-être de perdre la valeur des choses.
Choses simples mais essentielles... à condition qu'elles échappent à l'étiquetage, au sceau secret des codes-barres.
Mais qu'en est-il de nos valeurs ?
Se cachent-elles derrière les barres de la banalisation ?
Ou sont-elles catégorisées par les étiquettes de la pensée unique ?

Avec les « Têtes mises à prix », l'artiste a retiré des galets de leur environnement naturel pour les soumettre à la règle économique par l'étiquetage des codes-barres. Il propose une lecture de ceux-ci... et le détournement change de sens.

Les spectateurs sont invités à choisir un galet, à en découvrir la valeur à l'aide du lecteur optique et enfin, à le déposer dans un des caddies pour participer à l'édification des accumulations.
Un atelier de peinture est ouvert aux scolaires afin de peindre des galets qui rejoindront également les accumulations dans les caddies.
Tous ces galets, feront symboliquement leur retour à la source, à leur destination première en étant rejeté dans un ruisseau, le ruisseau Helpert à Yutz. D'autre par, les galets sculptés en têtes seront accompagnés d'un certificat signé par l'artiste, attestant de leur valeur en code barre, en francs, en euros et surtout... par une appréciation poétique...