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uais, c'est ce que je dirais, comme ça, au pif !
Surtout qu’y'a pas si longtemps c'était vrai au sens littéral du terme, si vrai qu'un électeur était un homme différent d'une femme. Et oui, dans notre joli pays des lumières noires, et ce, jusqu'au milieu du siècle dernier.
Etre électeur est donc un privilège.
Quelqu'un, déchu de ses droits civiques, n'a plus le droit de voter, il n'a plus sa part dans la décision, un moins que rien. L'Etat lui a rendu sa liberté de non-citoyen. Il peut se révolter sans état d'âme.
Donner la citoyenneté est un cadeau qui comme tous les cadeaux enchaîne celui qui le reçoit. Il est débiteur et se doit donc à l'Etat, le piège est imparable.
Un handicapé, quelqu'un qui n'est pas mature, n'a non plus pas le droit de voter. Lui c'est normal, il regarde loft story !
Ainsi les cons !
Ainsi le jeune !
On lui demande de ruer dans les brancards, c'est même le rôle que la société lui a attribué. L'Etat l'a décidé, il ne connaît rien à rien et ne peut donc décider raisonnablement.
Voter suppose intégration sociale et expertise !
C'est un droit qui porte des devoirs, ceux qui n'ont pas ce droit n'ont donc pas de devoir !
On le voit, l'électeur n'est pas exactement un homme comme les autres.
Qui plus est quand il décide de ne pas s'inscrire sur les listes électorales.
C'est le comble !
Il n'existe pas. Il est absent de tout comptage officiel. On lui demande de signer et il montre son cul avant de se carapater, un peu comme un poulpe se retourne et lâche son petit nuage avant de gicler !
L'électeur est un homme intégré !
Les désintégrés sont dans un no man's land sans adresse.
!