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Ce degré d’instruction peut encore, à quelques égards, être envisager comme universel ou plutôt comme nécessaire pour établir dans l’enseignement universel une égalité plus absolue. Les cultivateurs , à la vérité, en sont réellement exclus lorsqu’ils ne se trouvent pas assez riches pour déplacer leurs enfants, mais ceux des campagnes, destinés à des métiers, doivent naturellement achever leur apprentissage dans les villes voisines et ils recevront dans les écoles secondaires la portion de connaissance qui leur sera nécessaire. D’un autre coté, les cultivateurs ont dans l’année des temps de repos dont ils peuvent donner une partie à l’instruction, et les artisans en sont privé de cet espèce de loisir. Ainsi l’avantage d’une étude isolée et volontaire, balance pour les uns celui qu’ont les autres, de recevoir des leçons plus étendues, et sous ce point de vue l’égalité et encore conservée, plutôt que détruite, par l’établissement des écoles secondaires. Il y a plus : A mesure que les manufactures se perfectionnent, leurs opérations se divisent de plus en plus ou tendent sans cessent à ne charger chaque individu que d’un travail purement mécanique et réduit à un petit nombre de mouvements simples : travail qu’il exécute mieux et plus promptement mais par les faits de la seule habitude et dans lequel son esprit cesse presque entièrement d’agir. Ainsi le perfectionnement des arts deviendrait pour une partie de l’espèce humaine une cause de stupidité, ferait naître dans chaque nation une classe d ‘homme incapable de s’élever au dessus des plus grossiers intérêts, y introduirait et une inégalité humiliante et une semence de trouble dangereux si une instruction plus étendue n’offrait aux individus de cette même classe une ressource contre l’effet infaillible de la monotonie de leurs occupations journalières. L’avantage que les écoles secondaires semble donner aux villes, n’est donc encore qu’un nouveau moyen de rendre l’égalité plus entière. Des conférences hebdomadaires proposées pour ces deux premiers degrés, ne doivent pas être regardées comme un faible moyen d’instruction, elles soutiendront la curiosité, augmenteront l’intérêt de leçons, entretiendront l’esprit public et le goût de l’occupation. Qu’on ne craigne pas que la gravité de ces instructions en écarte le peuple. L’homme des campagnes , l’artisan des villes, ne dédaignera point les connaissance dont il aura une fois connu les avantages par son expérience ou celle de ses voisins, si la seule curiosité l’attire d’abord, bientôt l’intérêt le retiendra. La frivolité, le dégoût des choses sérieuses, le dédain pour ce qui n’est qu’utile, ne sont pas les vices des hommes pauvres, et cette prétendue stupidité, née de l’asservissement , et de l’humiliation, disparaîtra bientôt, lorsque des hommes libres trouveront auprès d’eux les moyens de briser la dernière et la plus honteuse de leurs chaînes. |
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Didier Rizzo © le Soleil se lève à l'Est - 08/09/2003 - Ville de Talange - Nauroy-Rizzo - micro-Momentum |