D

es photos magnifiques, un sujet qui rappellera aux adolescents attardés leurs tropismes intérieurs qui vers les lieux extrèmes les entraînaient jadis : phares ou monastères, refuges d'alpages ou îles désertes. Ces rêves dont aujourd'hui on a du mal à imaginer qu'ils puissent être encore d'actualité tant l'isolement physique et géographique n'est plus qu'une illusion. L'isolement moderne est celui de l'individu seul au milieu de ses congénères, l'individu-île perdu dans son petit appartement.
La modernité a largement automatisée les phares et vendue au diable les âmes des gardiens qui avaient pour mission d'allumer la chandelle tous les soirs et de la tenir vivace le long de la nuit.
Une chose est certaine le diable n'a rien à voir avec le naufrage de l'Erika, la course au profit est la seule responsable des bains de pieds de pétrole prescrits aux phares îliens.