vue de nez, je dirais oui !
Peut être un peu plus gras (après quelques années de pouvoir).
Peut-être un peu plus riche (après quelques années de pouvoir).
Peut être un peu plus arrogant (après quelques années de pouvoir)
Mais peut-être pas !
Non ce qui le caractérise c'est l'élection en elle-même.
Le procédé, le concept, ce qu'elle représente, ce qu'elle est !
Un homme est choisi par d'autres hommes pour exercer en leur nom un pouvoir, pour les représenter, pour être un porte-parole etc.
Ce statut d'élu lui confère t'il des qualités propres ?
Aucune personnellement mais beaucoup pour ce qui concerne sa fonction.
A elle sont rattachées des attributions et des privilèges. L'élu endosse un habit, il l'enfile plus ou mois bien, il lui est plus ou moins seyant. L'élu est habillé pour le temps de son mandat.
L'élu nu n'existe pas (sauf la Cicciolina me direz-vous ! Oui, sauf la Cicciolina !). A poil Boutin, à poil !
Cette tenue a un sens que nul ne doit oublier et surtout pas l'élu, ce sens est donné par la précarité du statut. C'est une tenue périssable !
Elle a une date de consommation à ne pas dépasser.
Quand cette précarité n'existe plus, quand le pouvoir est totalement personnalisé, confisqué et fonctionnarisé, alors il n'est plus possible de faire la différence entre l'homme et son rôle. Il y a identification et l'élu n'est plus un personnage à part. Il devient un professionnel.
S'ensuivent logiquement toutes les dérives que les médias listent à l'envie.
La briéveté, le non-cumul et la non-répétition des mandats sont les conditions indispensables à l'éclosion de la dimension civique de l'élection.
Non, que les têtes ne tombent pas, que les têtes changent !