L

e « nègre » écrit des livres à la place de leurs auteurs. Son nom n'apparaît ni sur la première ni sur la quatrième de couverture. L'auteur blanc comme neige répond aux interviews, va à la télé et fréquente les cocktails. Il gagne de l'argent et l'amour de belles admiratrices : il est un EPO (Ectoplasme Plumitif d'Ornement). Pourquoi les journalistes si rapides à condamner les dopés du sport ne s'attaquent-ils pas à un tel système ? Certains d'entre eux pratiqueraient-ils déjà cette résurgence de l'esclavage négroïde ?
Etonnamment, l'auteur authentique ne dit rien. Il plane au dessus. Mais dans les sombres recoins de son âme d'artiste maudit (planté devant le miroir) il pleure discrètement sur son sort et se joue le Jacky du grand Jacques : « ... être une heure, rien qu'une heure durant, épo, épo, épo et con à la fois ».