La commande de mon président (président du Soleil se Lève à l'Est, excusez du peu !) pour la chronique de la semaine est la suivante, il faut pondre quelque chose qui n'ait rien à voir avec l'internet.
. Ben président, on est sur l'internet, l'internet c'est notre fond de commerce
. Ouais p'êt ben, mais ça suffit, faut parler d'autre chose car se gratter le nombril avec uns souris ça commence à bien faire m'a t'il hurlé dans les oreilles.
OK boss, pas de problème pour ne plus écrire sur l'internet. Il y a tellement de sujets passionnants dans le monde que satisfaire votre présidentiel désir est facile comme une envie de Whisky dans les Highlands. Ca ne me pose aucune difficulté. La preuve, je vais faire une chronique financière et parler de l'influence des résultats des entreprises sur le cours de leurs actions. Je peux vous le dire tout de suite, il n'y en a pas ! Ouais, que d'ale car il suffit de s'appeler «
e-quelquechose » pour que la courbe de l'action suive celle d'une fusée au départ de cap Canaveral (souvenons-nous quand même qu'il est arrivé un jour que Challenger explose en vole et fasse des victimes).
«
Be carefull, internet forbidden ! » Zavezpators président, alors parlons plutôt d'un sujet consensuel. Je ne sais pas moi, les nouveautés de la voiture. Par exemple ce système qui permet à l'auto d'être reliée au monde par satellite. GPS, réseau ...
«
????? » Ok, j'ai compris président, je ne le ferai plus. Battre sa coulpe est la première règle à suivre en régime de droit divin ou en monarchie présidentielle !
Le salon du livre, hein, ça c'est une bonne idée. Comme les marronniers il égaye la presse une fois l'an. Il s'est déroulé à Paris, porte de Versailles du 17/03/00 au 22/03/00 avec comme invité vedette le Portugal. Ca tombe bien les Lusitaniens président l'Europe jusqu'en juillet.
Pour que les choses soient claires précisons tout de suite que nous n'y avons pas mis les pieds. Cette chronique est encore plus virtuelle qu'une chronique sur le virtuel ! Mais présidentielle autorité oblige, il faut produire du «
culturel » quelqu'en soit le prix. Bon (comme François (si ce n'est pas du culturel ça !)), allons-y.
Quelle animation. C'est beau comme un samedi soir sur TF1 ! Plein d'auteurs se baladent dans les travées, auteurs chassés par des journalistes, auteurs qui signent leurs livres. Etrange ballet. Le plus étrange c'est qu'on n'y a pas vu Voynet, ni seule, ni avec le photographe Arthus-Bertrand spécialisé dans la photo d'animaux en voie de disparition. Comme l'écrivain par exemple dont il devrait tirer le portrait fier et debout. L'auteur serait tenu en laisse par un éditeur ou poserait avec un lecteur qui lui tapoterait la croupe. En effet, ces vieilles reliques écrivaines produisent d'obscurs objets en papiers qui ne servent à plus grand chose puisqu'il est impossible de les glisser dans un lecteur de cd-rom ou de dvd. Normalité oblige, la radio et la télé invitent des stars !
Voilà pourquoi la plèbe s'est extasiée sur le e-book. C'est vrai, il peut contenir 30 volumes de 500 pages. Pour une bonne raison c'est une bonne raison de s'émerveiller, ouais, une très bonne raison, car on voit souvent des gens se balader avec des pavés de 500 pages sous les bras. Pas plus tard qu'avant hier j'étais dans le métro, c'est fou le nombre de voyageurs qui serrent des pavés de 500 pages dans leurs mains, sous leurs bras, coincés juste sous l'aisselle, la ou le livre vieilli au fumet du lecteur. «
On nous cache tout, on nous dit rien » chantait l'ami Dutronc, tu as raison Jacques, te rends-tu compte du nombre de voyageurs qui prennent le train avec dans une poche la Tora, dans l'autre le Nouveau Testament, dans la troisième le Coran et dans la poche revolver l'Iliade et même, last but not least l'Odyssée. En plus, dans chaque main ils ont un volume du poulpe. Si, si, j'en connais pas !
Ces pauvres hères n'ont plus de mains libres pour empoigner GSM, Palm Pilot ou autres gadgets indispensables. Par exemple le célèbre téléphone Iridium qui comme Challenger a explosé en plein vol et dont le monde entier (tout entier) ressent douloureusement l'absence ! Surtout les petits actionnaires qui avaient parié sur l'action et qui ont vu son cours plonger comme une apnée sans fin au point que certains ont bu une bonne tasse. Quelques corps flottent de ci, de là !
Comme Ouroboros, le serpent qui se mort la queue nous voici de nouveau à écrire sur le cours des actions des entreprises de la nouvelle technologie, on ne se refait pas président, mais c'est promis, l'année prochaine, je vais vraiment au salon du livre faire un papier up to date sur les calamophiles.