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ne manifestation d'enseignants dans la rue est un spectacle passionnant à regarder. Les gens défilent, crient des slogans, marchent tranquillement, discutent rigolards et dansent plus ou moins souplement. Ils se tiennent par la main pendant que les plus en gueules poussent de grands cris.
Le spectateur remarque les leaders qui, devant, tiennent tous ensembles une grande banderole large comme la rue. Il y a des journalistes, les caméras, le service d'ordre et plein de badauds collatéraux. Et derrière la manif, ce qu'on ne voit jamais à la télé c'est l'armée verte qui défile.
Je parle, vous l'avez deviné, d'une manif importante et parisienne.
A la queue donc, les «voitures balais» avancent doucement, les voitures aspirateurs, les voitures vertes, les «motos crottes» de la chiraquie métropolitaine triomphante. On dirait un long serpent bruyant qui dépose lors de sa reptation mille déchets hétéroclites que l'escouade municipale s'empresse de ramasser.
Long ver luisant-pétaradant-bariolé, orvet au cul vert !